mardi, décembre 19, 2006

jeudi 21/12 18h00 "La Fête du Sacrifice ou Le sacrifice de la fête?"

[ndPYL L'affiche contient quelques grosses fautes: "le Ministre d'Etat Emir Kir", "Mme l'échevin Tamimount", "Gaaia"]

-----Original Message-----
From: Aïcha Haddou [mailto: aichahaddou@hotmail.com]
Sent: 17 December 2006 23:29
Subject: Projection-débat ce jeudi 21 : La Fête du Sacrifice ou Le sacrifice de la fête?



Pièces à Conviction et Dar El Ward ont le plaisir de vous convier à une soirée débat autour de la "problématique" de la Fête du Sacrifice en Belgique avec le nouveau reportage de Pièces à Conviction intitulé "La Fête du Sacrifice ou le sacrifice de la fête?"

Bien à vous,

PAC

lundi, décembre 18, 2006

Remous autour d'un "symposium ottomaniste" à l'ULB

rétroactes: 15 décembre 2006 : SYMPOSIUM : L´Union européenne en quête d´une identité multiculturelle : l´expérience ottomane !



COLLECTIF 1971
L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
L'Institut Kurde de Bruxelles
La Fondation Info-Türk

collectif1971@scarlet.be
Tél: 02-215 35 76 (Fr) - 02-230 89 30 (Néerlandais)




Mr. Philippe Vincke
Recteur de l'Université Libre de Bruxelles
ULB CP130
Avenue F.D. Roosevelt 50
1050 BRUXELLES


Monsieur le Recteur,

Nos quatre organisations issues de l’émigration politique en provenance de Turquie, sont fort choquées d'apprendre qu'à l’Université Libre de Bruxelles aura lieu le 15 décembre un symposium sur le thème "L’Union Européenne en quête d’identité multiculturelle : l’expérience ottomane!".

Ce symposium est organisé par l'Union Européenne des Turcs Démocrates d'Europe (UETD) qui n'est qu'une organisation lancée en 2004 par l’AKP, parti islamiste au pouvoir, afin d’encadrer la communauté turque en Europe selon sa ligne politique.

Avec le soutien accru du gouvernement turc, elle joue actuellement le rôle d’organisme principal de lobby turc. Ce rôle attribué à l'UETD a été confirmé par le Premier Ministre Erdogan lors d'une réunion tenue le 25 mai 2006 à Berlin.

D'ailleurs, cette organisation s'est distinguée lors de la crise de caricatures de Mahomet par la plainte qu'elle a portée en mars 2006 contre le journal allemand Die Welt.

Il n'est pas étonnant que parmi les orateurs affichés se trouvent le ministre turc d'Etat chargé des Affaires Religieuses, membre du parti islamiste au pouvoir ainsi qu'un historien français connu pour ses positions négationnistes calquées sur la position officielle turque vis-à-vis du génocide arménien.

Il faut rappeler que, à part une secrétaire d'Etat régionale, aucune personnalité politique ou académique belge n'a accepté l'invitation pour cette mascarade "politico scientifique".

Pourtant, à notre grand étonnement, l'Université Libre de Bruxelles, un des fiefs de la laïcité et de l'esprit critique qui a toujours défendu la cause juste des peuples opprimés, permet à une organisation parastatale de faire la propagande de la négation du génocide des Arméniens et Assyriens en présentant l'expérience ottomane comme une identité à imposer à l'Union Européenne en quête d'identité multiculturelle.

En tant qu'organisations défenderesses des droits de l'Homme et des peuples, nous vous demandons d'annuler l'autorisation pour ce simulacre de symposium au moins pour le respect de la mémoire des victimes du premier génocide du siècle commis pour l'Empire Ottoman et par solidarité avec les victimes de la répression du régime d’Ankara qui souffrent actuellement dans les prisons turques.

Dans l'attente d'une suite digne d’une université libre, nous vous prisons d'agréer, Monsieur le Recteur, l'expression de nos sentiments très distingués.

Bruxelles, le 13 décembre 2006


Bogos Bogosian
L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
aadb.asbl@hotmail.com


Nahro Beth-Kinne
Les Associations des Assyriens de Belgique
nahro.beth-kinne@scarlet.be

Derwich Ferho
L'Institut Kurde de Bruxelles
http://www.kurdishinstitute.be

Dogan Ozgüden
La Fondation Info-Türk
http://www.info-turk.be



Malaise ottoman à l'ULB

Ricardo GUTIERREZ - Philippe RENIER
Le Soir : édition du 15/12/2006 | page 14

Gros émoi à l'Université libre de Bruxelles (ULB). En cause : le symposium qui s'y tient, ce vendredi, à l'initiative de l'Union des démocrates turcs européens (UETD). Il y sera question de l'expérience ottomane en tant que modèle d'intégration multiculturelle pour l'Europe. . . Plusieurs associations d'Arméniens, Assyriens, Kurdes ainsi que des Turcs progressistes ont écrit au recteur, Philippe Vincke, choquées par cette manifestation, qui émane selon elles « d'une organisation lancée en 2004 par l'AKP, parti islamiste au pouvoir, pour encadrer la communauté turque en Europe ». L'ULB prend ses distances : « Le symposium ne correspond pas à ce qui nous avait été annoncé (. . . ). Nous avons toutes les raisons de ne pas accepter la tenue d'une telle manifestation, mais nous nous sommes finalement résolus à ne pas l'annuler. »

L'UETD revendique vingt mille adhérents en Allemagne, en Autriche et au Benelux. Son antenne belge, constituée en 2005, a notamment pour objet « la promotion des intérêts des Turcs et des Européens d'origine turque auprès des institutions publiques du royaume de Belgique et des autres Etats membres de l'Union européenne ». Son président Esref Yagcioglu conteste toute allégeance, dans le dernier numéro du mensuel Binfikir : « Nous sommes plus occupés avec le PS, le CDH et le parti libéral qu'avec l'AKP. Ceux qui désirent s'occuper avec l'AKP n'ont qu'à partir en Turquie. »

« Inacceptable »

Parmi les orateurs attendus, vendredi : le ministre turc des Affaires religieuses Mehmet Aydin et l'historien Gilles Veinstein, connu pour avoir mis en doute l'existence du génocide des Arméniens. . . « Il est inacceptable que l'ULB héberge dans ses locaux une telle manifestation avec des participants nationalistes et négationnistes », réagit Hayik Malikian, du Comité de défense de la cause arménienne.

Militant laïc de culture musulmane, Chemsi Chéref-Khan se déclare interpellé par « le fait que la Turquie, candidate à l'adhésion, ne vient pas nous proposer un débat sur le modèle de laïcité de la république kémaliste, mais plutôt un modèle ottoman basé sur le principe de la dhimmitude, qui constitue un modèle dans lequel une religion dominante tolère des religions dominées, moyennant l'obligation pour ces dernières de s'acquitter de certaines charges. On aurait aimé que l'initiative turque mette en avant le principe républicain de l'égalité entre les cultes, plutôt que le principe d'inégalité tolérée du modèle ottoman de la dhimmitude ».

Mehmet Saygin, secrétaire général de l'UETD, pose le débat sur un autre plan. . . L'Europe n'est pas un club exclusivement judéo-chrétien, dit-il, appuyant « de façon périphérique » la candidature de la Turquie à l'Union.

L'UETD contribue, dit-il, à « positiver » le statut des Turcs présents dans les pays européens et l'image de leur religion, l'islam, « victime de préjugés ». « L'islam constitue inévitablement une part importante du concept de multiculturalité » sur lequel devrait être basée l'identité européenne, dit Mehmet Saygin. « Sinon, je serai un éternel immigré. »


Pas de remous au colloque turc


Le Soir 16/12/2006

L'ULB accueillait vendredi un symposium sur le thème « l'Union européenne en quête d'identité multiculturelle : l'expérience ottomane ». Un colloque controversé : il avait été dénoncé cette semaine tant par des associations arméniennes et assyriennes que par les autorités de l'ULB. On n'a cependant noté aucune manifestation devant l'ULB.

L'ULB avait publiquement pris distance avec ce symposium jeudi, après avoir appris que le sujet initial et la liste des orateurs du colloque avaient évolué.

« Nous ne l'avons pas annulé pour ne pas créer d'incident diplomatique avec la Turquie, parce qu'un ministre turc devait être présent, a déclaré jeudi Isabelle Pollet, la porte-parole de l'ULB à l'agence Belga. Mais nous ne cautionnons pas les propos qui pourraient y être tenus. » Vendredi, le symposium semble s'être déroulé dans le calme.

« Pas de rassemblement devant les locaux »

« Je n'ai eu vent d'aucun problème, a confirmé Elise Lennertz, l'assistante du recteur de l'ULB. Il n'y a pas eu de rassemblement devant les locaux où se tenait le symposium. »

Dans une lettre adressée au recteur de l'ULB, quatre associations de minorités turques s'étaient indignées de ce que « l'Université libre de Bruxelles permette à une organisation parastatale de faire la propagande de la négation du génocide des Arméniens et Assyriens ». (b)